Christian Porry | Biographie
Deuxième enfant du Dr Georges Porry et de Martha Petrelluzzi, Christian est né le 1er Mars 1928 à Fort-de-France, en Martinique. Son frère, Jacques, est de 4 ans son ainé.
Après avoir fait ses études au Lycée Schoelcher de Fort-de-France, il quitte la Martinique avec ses parents en 1946, pour se rendre en France, libérée quelques mois plus tôt de l’occupation allemande. Installé avec son père et sa mère à Paris, dans le 5ème arrondissement, il poursuit ses études supérieures.
Il opte alors pour les Travaux Publics et est classé 1er à la section “Conducteurs de Travaux” puis est admis comme stagiaire et conducteur de travaux à la société Vandevalle.
En 1951, il part pour 18 mois faire son service militaire en Allemagne, à la 2eme D.B. stationnée à Bergzabern, près de Landau. C’est là-bas qu’il apprend le décès de Martha, sa mère, le 8 Décembre 1952 des suites d’un cancer au cerveau. Le souvenir de la terrible nouvelle sera pour Christian à jamais mêlée à celle du soldat qui pour le voyage vers les funérailles lui offre son unique possession: une simple orange. Georges, le père de Christian, s’éteindra à son tour le 8 Mars 1968.
Après son service militaire, Christian réintègre le bureau d’études Vandevalle.
En 1954, Christian rejoint le bureau d’études techniques Sechaud et Metz, spécialisé dans le béton armé. Parallèllement, il suit les cours du soir et du samedi matin du Conservatoire des Arts et Métiers.
Le 31 Janvier 1958, il épouse Danièle Maume et ils auront deux enfants, Geneviève et Alain.
En 1959, Il obtiendra son diplôme d’ingénieur pour la qualité du contenu de son Mémoire.
Il est alors chargé chez Sechaud et Metz d’un certain nombre d’études importantes, parmi lesquelles la “bache spirale” en béton armé de la centrale hydroélectrique de Serre-Ponçon, et l’ouvrage de retenue en béton armé de la centrale hydroélectrique de Saint-Estève-Janson.
En 1964, il quitte la société Sechaud et Metz pour créer son propre bureau d’études, S.M.P., qui fusionnera bientôt avec la société d’études Dupont, et comportera jusqu’à 70 techniciens. Parmi les études qu’il traite alors, on peut citer: les trains laminoirs de l’usine d’Usinor-Sacilor, à Annaba (Tunisie), des usines de fabrication de tuiles et briques en Espagne, Egypte, Lybie et au Maroc. Aussi, de nombreux immeubles de bureaux en France, parmi lesquels ceux du Quartier de l’Horloge, près du Centre Pompidou à Paris.
Après s’être séparé de Danièle, Christian épousera en secondes noces Michèle Grenier, avec qui il aura un fils: Vincent.
Le dernier gros chantier en charge pour Christian sera le nouveau Ministère de l’Économie et des Finances, dont le bureau du Ministre repose en partie sur des piliers ancrés dans la Seine. Ceci afin de permettre au Ministre un accès facile et rapide à l’Assemblée Nationale par vedette.
En 1988, frappé par la maladie, il doit arrêter ses activités professionnelles.
Il meurt le Jeudi 7 Octobre 1993 à Paris, après avoir courageusement lutté pendant plus de cinq ans contre une tumeur au cerveau.
Durant toute sa vie, parallèlement à ses activités professionnelles, Christian dessine et sculpte le bois, inspiré par ses amis, le jazz, les poèmes de Baudelaire, Apollinaire, Aragon et l’inexorabilité de la vie.
Une grande partie de ses oeuvres seront généreusement distribuées par Christian dans son entourage sans qu’aucune trace n’en soit gardée.
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Très émue de retrouver Christian sur ce site, je garde un souvenir plein d’affection, de chaleur et de rire et n’oublie pas son extraordinaire “coup de crayon” et ses dessins pleins d’humour.
Marie-Hélène
De l’émotion, beaucoup d’émotion….et le plaisir de retrouver les talents poétiques et artistiques de Papa, un des plus bel héritage qu’il nous ait laissé.
Bravo pour ce bel hommage, merci pour lui, merci pour nous.
Geneviève
Very beautiful and maudlin. His work reminds me of William Blake.
Un bel hommage rendu et félicitations de donner vie et lumière à ces dessins, la face secrète de Christian . Merci de nous permettre de les voir et de méditer aux messages qu’ils suscitent.
Danièle
Très ému de visiter ce site qui m’informe de pans ignorés de la vie d’un compagnon, associé et ami pendant plus de 20 ans.
Merci pour ce cadeau précieux
Pierre
Bravo pour ce travail, et surtout merci.
Merci pour cet hommage chargé de souvenirs et d’émotions.
Espérant pouvoir aider à alimenter ce site…
Vincent
Merci. Que de souvenirs ! Ai vécu 3 ans chez lui avec son père, Tonton Georges, et ai assisté à l’idyle naissante entre lui et “Dany”.
Tu m’as fait découvrir sa face cachée …
Affectueusement et Bravo
Cela m’a rappelé plein de souvenirs d’une amitié fidèle de plus de 40 ans. Certains dessins m’étaient connus mais je les avais oubliés, inspirés de surréalisme et empreints de mélancolie, ils caractérisent un des aspects de la personnalité de Christian. Je ne saurais mieux dire qu’en rappelant ces vers d’Apollinaire que Christian citait souvent:
“Passons, passons, puisque tout passe
Je me retournerai souvent”
Roger
Bonjour,
J’aimerais savoir s’il s’agit bien de Christian Porry qui a habité Paris dans le 12e arrondissement.
Je l’ai connu dans les années 1970.
J’ai en ma possession une petite sculpture sur bois (un chardon) qu’il m’avait donnée.
Il empruntait le bus (si mes souvenirs sont fidèles vers la station Strasbourg Saint-Denis) pour réintéger son domicile où, je crois, il vivait seul dans un grand appartement. Tout naturellement, nous avons été amenés à nous rencontrer pendant plus d’un an car c’était également la ligne que je prenais.
Il me semble, en regardant la photo, qu’il s’agit bien de lui. Si tel est le cas, je garde le souvenir d’un homme cultivé, très simple et extrêmement gentil, d’une grande courtoisie.
Pourrais-je avoir confirmation ?
Merci beaucoup de me tenir informée.
Josette MEUDEC (à l’époque Josette BOUVIER).
La découverte, d’un artiste inconnu (de moi) J’aime beaucoup cette teinte de bleu. Cela me rappelle mes études en dessin industriel, ces bleus que l’on tirait dans une odeur d’ammoniaque. Le trait est dépouillé, plein de sensibilité et d’une précision exquise.
Merci à Danièle pour ce moment de bonheur.
Joyeux anniversaire, papa, en ce 1er Mars 2018.
À tes 90 ans, que tu n’auras jamais fêtés.
Tu nous manques, et nous nous retournons toujours souvent.
Alain